Un peuple vulnérable mais digne
Jérômine vient de poser ses valises en Equateur et se laisse toucher par la beauté de ce peuple : en dépit des épreuves inhérentes au destin, ce peuple garde une certaine dignité humaine
Ce peuple de la Isla est un peuple qui a profondément choisi la vie : ils n’ont pas d’autres choix pour survivre. Si la fatalité semble s’abattre sur eux, ils embrassent de tout leur être l’espérance et la foi. On pourrait dire qu’ils n’ont plus que cela pour tenir. Alors, en dépit de tout ce qui peut me sembler raisonnable, ils chantent, ils dansent, ils mangent et festoient, mettent la musique à fond jusqu’à des heures pas possible… Puisque la violence s’accroît toujours plus à Guayaquil, puisque la drogue corrompt leur jeunesse avide de grandeur, puisque l’alcool rend parfois leurs caresses trop agressives, ils décident, consciemment ou non, de chercher leur joie en un rien : une partie de volleyball improvisée (sport national), une visite express chez un de leurs voisins, un salut dans la rue à un volontaire Points-Cœur. Ici, c’est leur humanité qui est menacée, ils lui rendent hommage comme il se doit.